On trouve les premières traces de la maison de retraite publique de Ganges dans un testament en date du 2 septembre 1907, de Madame Sophie Chevas, propriétaire rentière, demeurant à Ganges, veuve de Monsieur Fernand, Nelson, Prosper Nouzeran.
Par cet acte, celle-ci lègue, à titre universel, à la ville de Ganges, tous ses biens et droits mobiliers et immobiliers aux charges de conditions suivantes :
« La ville de Ganges devra fonder dans la commune un asile destiné à recueillir et secourir de préférence les vieillards et infirmes et ensuite les malades, des deux sexes, sans distinction de religion et d’opinion, mais originaires de Ganges ou habitants sur la commune depuis au moins vingt ans ».
Suite au décès de Mme Nouzeran le 19 novembre 1924, le Conseil municipal accepte ce legs et demande l’autorisation et des subventions au Ministre du Travail, de l’Hygiène, de l’Assistance et de la Prévoyance sociale, A. Faillières, pour la création d’un hospice. C’est ainsi, que par le décret du 21 mai 1927, le Président de la République, Guy Doumergue, autorise la création dans la commune de Ganges d’un hôpital-hospice qui portera le nom de « Fondation Nouzeran-Chevas ».
Installé au centre de la ville de Ganges, cet hôpital - hospice a pleinement rempli sa vocation d’aide aux plus nécessiteux et aux malades.
Cependant, à la fin des années 1970, au vu de l’état d’insalubrité de l’hospice et de sa non-conformité aux normes, est lancée la construction d’un nouvel hôpital de 80 lits à Ganges, route de Nîmes. Après appel à projets, celui-ci fut bâti en application de la législation relative aux offices publics HLM sous la forme de 40 logements foyers. Quelques années plus tard, du fait des pathologies (psychiatriques) et de l’« invalidité » croissante du public accueilli, les locaux se sont avérés inadaptés et des travaux de restructuration ont été entrepris. Le statut juridique de la maison de retraite et son organisation interne ont évolué au gré des dispositions législatives du secteur sanitaire et social. Ainsi, l’établissement a existé sous différentes dénominations : hospice, hôpital, hôpital rural, hôpital local, foyers logements…, maison de retraite avec des sections d’hébergement, de cure médicale et long séjour.
En 1999, fut construit un nouveau bâtiment architectural dans la prolongation du 1er existant permettant ainsi, un fonctionnement sur 2 étages et non plus 4, sans changement de capacité.
A cette occasion, un nouveau nom est attribué à la maison de retraite : « Le Jardin des Aînés ».